"Le voyage est un retour vers l'essentiel..."

"Le voyage est un retour vers l'essentiel..."

mercredi 23 février 2011

De Picton à Golden Bay...

 Bonjour à tous,

Avant toutes choses, une grosse pensée pour Christchurch et les victimes de ce nouveau tremblement de terre en moins de 6 mois.

Nous vous avions laissés à Picton où une rencontre des plus intéressante nous attendait…
Dégustant notre dîner sur le port, devant la valse des ferrys, nous fumes accostés par un couple de locaux, Marion et Glenn, habitant sur une des nombreuses embarcations amarrés à la marina. Ils étaient intrigués par l'affiche placardée sur notre van et après quelques brèves questions, ils nous proposèrent un deal plutôt alléchant. Propriétaires d'un autre bateau avec lequel ils organisent des sorties dans Marlborough Sounds, pour aller nager avec les Dauphins, leur offre était simple, une sortie contre un dîner. Comment refuser cela, le rêve de tout gosses, nager avec les Dauphins !!
Le lendemain l'organisation de la journée était simple, le matin la sortie en mer, et le soir le dîner "French Chefs at Home". La matinée fut tout simplement magique, au delà des Sounds qui sont déjà à elles seules magnifiques, la rencontre avec les Dauphins se fit à deux reprises. Première rencontre, la plus étonnante, les dauphins "Hector", les plus petits, mais surtout les plus rares du monde (rien que ça). Par contre impossible de nager avec ceux là, espèce protégée et en voie de disparition, le contact avec les humain peut être néfaste pour eux. Seconde rencontre, les dauphins "Bottlenose" (le célèbre Flipper), les plus grands dauphins du monde, avec lesquels nous pourrons aller nager. Enfin c'est ce qui serait arrivé si eux avaient bien voulus. On ne put les admirer que de loin, ce jour là, ils n'étaient pas d'humeur festive. Ce fut quand même une belle expérience.
 
Notre embarcation pour la matinée
Sarah dans "Alerte à Marlborough..."
Le rocher au phoque et aux cormorans
Une ribambelle de dauphins "Hector"

Juste un aileron du "Bottlenose"

De retour sur la terre ferme pour un cour instant, nous remettons les pieds sur le bateau où nous avons à cuisiner. La cuisine mesurait peut être un mettre carré, maximum, et nous devions faire avec les produits fournis par nos hôtes. Le menu fut simple mais convainquant : Tartare de Saumon aux herbes fraîches, salade de roquette à l'huile de citron - Dos de Gropper rôtis en écailles de Saint-Jacques juste marinées, fines ratatouille Niçoise - Crêpes bretonnes fourrées à la marmelade de prunes et vin rouge. Marion, Glenn et leurs quatre invités furent ravis et hors des closes de notre marché, ils insistèrent à nous payer 100 dollars de mieux. Que dire, merci nous sommes vraiment contents que le dîner vous ai plus à ce point. Avant de les quitter ils nous invitèrent à revenir nager avec les dauphins de Marlborough quand nous remontrons du sud. Pourquoi pas?
 
1m carré comme vous pouvez le constater
Dos de Gropper rôtis en écailles de Saint-Jacques juste marinées, fines ratatouille Niçoise

Ce dîner étant bouclé, cela aura été notre dernière aventure à Marlborough. Nous quittons alors la région pour Nelson où Andrew, l'oncle éloigné de Sarah, nous a gentiment invité à passer quelques jours en sa compagnie. Alors en route.
Après 80km de route pas très facile et quelques haltes pour randonner un peu, nous arrivons à Nelson. Du fait de sa réputation de ville gourmande, nous fumes déçus de trouver un endroit pas si joli que ça. Seul le très restreint centre ville pouvait avoir un quelconque intérêt, mais je crois surtout que nous avons perdus le goût des grosses villes. Nous avons, plus que jamais, besoin de nature et tant mieux. Nous arrivons alors à l'endroit ou vit Andy et une famille Kiwi. Adorable personne, il nous a accueillit comme si nous avions toujours fait parti de sa famille. Son job en NZ, on a pas vraiment compris, mais il passe une grosse partie de l'année en Island où il est guide. Il nous a fait partager en photos sa passion pour ce pays qui lui aussi semble à couper le souffle. Nous ne passerons pas énormément de temps à Nelson, du fait d'un ridicule article dans le "Nelson Mail", notre business n'a jamais démarré ici non plus, grosse déception de la part de la soit disant ville gourmande. Après donc 4 jours nous quittons Andy mais pas avant qu'il nous ai briefé sur les trucs à ne pas louper à Abel Tasman et Golden Bay, nos deux prochaines étapes. Il en aura aussi profité pour contacter quelques uns de ses amis savoir si ils ne cherchaient pas des Wwoofeurs dans ces régions, vraiment sympa. Bye Andy, on s'revoit en Island !
Andy, une belle rencontre
On ne s'en lasse pas

Nous voila donc partis pour Abel Tasman National Park. Encore une route montagneuse bien difficile mais regorgeant comme toujours de paysages grandioses. Passé Motueka, nous continuons jusqu'à Takaka et piquons à l'Est au coeur du parc nationale. Une immensité de nature et de faune endémique qui sera notre terrain d'explorateur pendant quelques jours. Tout les matins levé très tôt, 6h, et hop en route pour une track de 4h par ci et une track de 6h par là. Levé du jour à l'horizon, réveil de la jungle et de ses petits habitants, rencontre avec quelques oiseaux à têtes jaunes, petit rafraîchissement au pieds de Wainui Falls… Physique mais tellement bon de se retrouver au milieu de tout ça !
 
A têtes noires ceux là
Wainui Falls

En ressortant d'Abel Tasman, nous ferrons une halte de quelques jours dans la petite ville de Takaka. Endroit réputé pour ses tendances Hippie, nous découvrons une ville très colorée, avec des cafés très atypiques et des rasta à gogo. De plus un camping gratuit nous attendait au bord d'une rivière transparente. Cela tombait plutôt bien car les températures ne cessant de nous rappeler que l'été est bien là, cela faisait quelques jours que l'on avait pu prendre de douche, alors aussi fraîche soit la flotte, ce fut un bonheur de s'y baigner. Non loin de là d'ailleurs, nous avons pu admirer les couleurs et la limpidité des "Te Waikoropupu Springs" les bains naturels d'eau fraîches les grands au monde.
 
Dangerous Kitchen pour notre Saint-Valentin
Une semaine de peinture chez Jimma et voila le travail...
Notre vernissage est pour la semaine prochaine
Te Waikoropupu Springs
Des couleurs surréalistes

Notre prochain rendez vous se trouvent une trentaine de kilomètres plus au nord, un Wwoofing à "Song of tui" chez Reg. Mais avant cela pourquoi ne pas se faire une petite étape "Track", levé avant le soleil, et c'est parti pour "Anatoki River Track", 8h de marche le long d'une rivière parsemé de cascades, de rapides et de bains frais… Le kiff.
 
Avant le soleil, j'vous l'avais dis
Endroit sympa pour la pause dèj
Sarah vient de manquer de se péter 4 chevilles...

Arrivés chez Reg, son lodge est perché seul tout en haut d'une colline d'où on peu apercevoir la mer entre deux montagnes. Petit monsieur d'une soixantaine d'années, en plus de son B&B, il est aussi artiste, il peint, depuis tout petit, des toiles abstraites. Pendant ce cours Wwoofing de 3 jours, nous l'aiderons à entretenir son potager, à planter quelques arbres endémiques, à tondre la pelouse… Enfin comme d'hab quoi mais toujours dans une ambiance décontractée.
 
Vue depuis le lodge
Entourés de montagnes
On dirait une éruption, mais ce n'est qu'un nuage venu s'empaler sur la montagne
Reg qui nous prépare sa spécialité : le "Corned Beef"

On vous laisse la dessus, prochain article : Cape Farewell et une chocolaterie…
On vous aime tous.

lundi 7 février 2011

Wwoofing Rosemary & Jeremy, Work with Jimma et séjour avec Coco & Gérard

Après notre délicieux Wwoofing chez Derryn, Al, Briar et Fynn, nous avions rendez vous du côté de Blenheim, la grosse ville de Marlborough. Située à une vingtaine de kilomètres au sud de Picton nous reprenons les commandes de notre Tonton à qui nous avions bien manqués, je crois. Petite frayeur avant le départ, "flat batterie" comme on dit ici. Heureusement, des voisins alentours nous ayant vu dans la panade, nous ont gentiment proposés leur aide mais seulement après avoir discutaillé autour d'un verre de l'article paru dans le journal local "the Blenheim Sun". Chose faite nous remercions ces gens adorables et repartons avec en prime un exemplaire du fameux "newspaper" contenant l'interview (un de plus à notre collection). Nous arrivons donc à Blenheim quelques heures plus tard (oui on prend le temps, ici c'est pas les routes de la banlieue parisienne…). Ville assez triste où l'on sent que le seul intérêt est sa position centrale par rapport à la grosse région viticole qu'est Marlborough. On ne s'éternise pas et arrivons très vite chez Jeremy et Rosemary, nos nouveaux hôtes de Wwoofing. Ils habitent seulement à une quinzaine de minutes de Blenheim au milieu des vignes (en même temps ici y a que ça). Une grande et belle propriétés avec une piscine construite au milieu des montagnes, mais où sont nos hôtes…? Après quelques instants Rosemary (qui devait être en train de faire la sieste) montre le bout de son nez et nous souhaite la bienvenue. Femme adorable et très douce, nous ne pensions pas rencontrer bientôt son antipode… En effet sans plus se faire attendre Jeremy se joint à nous et nous découvrons alors un personnage hystérique. Répétant chaque mot au moins quatre fois avec insistance, il avait tendance au fil de notre séjour à devenir de plus en plus désagréable avec nous. Abordant des sujets plus ou moins sensibles, il ne valait mieux pas entrer en désaccord avec lui. Auquel cas nous avions droit à un éventail de soupir, de "haussage" de sourcils ou même de boudage (véridique). Bref tout ce petit cinéma devant sa tendre épouse qui s'abstenait volontiers d'en placer une. Ambiance très très sympa… A côté de tout ça (qui nous passait bien au dessus) le travail n'était pas des plus facile. L'éclaircissage des vignes était notre lot quotidien et on peu vous dire que c'était physique (surtout sous 28°C à l'ombre). Nous avons également fait un peu de tressage d'ail, plutôt cool comme taf après les vignes. Ce Wwoofing fut surtout l'occasion de travailler l'aménagement du Van pour le rendre beaucoup plus pratique à vivre en prévision des trajets plus longs et beaucoup plus humides, qui nous attendent dans l'île sud. Nous avons donc construis de nos petites mains inexpertes un système de dual batterie et un meuble de bois, auquel, nous avons ajoutés quelques rangements et un jerricane de 20L. Au début du séjour, Jeremy, après s'être fait tanner par Rosemary, nous avait "gentiment" proposé son aide (nous, on avait rien demandé). Finalement il s'est avéré que non, il n'avait pas envi (au moins on était peinard), et qu'il avait même un peu de mal à nous prêter ses outils ("c'est à moi, j'veux po le prêter"). Malgré ça, on peu dire qu'on s'est démerdé comme des chefs. On a tout fait, les plans du meuble, acheter le bois, tracer les découpes, découper le bois chez un "joiner"… Et quelques coups de perceuse plus tard, une magnifique commode à tout ranger a poussé dans notre Tonton. Dorénavant, avec notre super Van tout équipé, nous sommes paré à affronter les montagnes de l'île sud ! (puis on espère aussi qu'il aura prit un peu de valeur pour la revente…) Nous quitterons cet endroit assez joli mais très agacent par la bêtise de certain après quelques jours et cela nous aura amplement suffit.

Maison de Rosemary & Jeremy
Atelier, Garage et maison des Wwoofeurs
Piscine chauffée au milieu des vignes
Sarah, dur le tressage d'ail...

Jérémie le menuisier
Nous sommes fiers de vous présenter... notre œuvre
Couché de soleil de fou

Ceci étant, nous repassons par la Library de Blenheim (Free Wifi oblige) et relançons quelques demandes de Wwoofing puisque le business n'a toujours pas démarré ici. En effet la lenteur du Marlborough express (journal le plus lu ici) a publié notre article et le Blenheim sun qui n'est lu que par quelques fermiers, fait que depuis maintenant, deux semaines que nous sommes arrivés, rien ne se passe. Nous ne trouvons pas de Wwoofing, mais en revanche nous rentrons en contact avec Jimma Dillon un soixantenaire qui fait construire sa maison sur Karaka Point et qui a besoin de petites mains pour bosser sur les finitions. Il ne peut nous offrir d'accommodations et de nourriture puisque sa maison n'est pas terminée et nous propose donc de nous payer 15$ de l'heure pour 5h de travail par jour. N'ayant pas de boulot en vu, nous acceptons sans hésiter en y voyant là, la possibilité de se faire quelques précieuses économies. Jimma nous accompagne donc jusqu'à sa maison et là nous sommes sidérés de voir que nous avions quelques jours auparavant visités cet endroit et rêvés devant cette maison surplombant Karaka Point. C'est bien elle, la magnifique maison pas terminé certes mais ouverte sur la mer par toutes ses grandes baies vitrées. Y a pire comme lieu de travail. D'ici on a une vu d'ensemble magistrale sur le "Queen Charlotte Sound". Nous bosserons donc avec Olie, le peintre, qui prendra un malin plaisir durant cette semaine à nous faire mettre de l'enduit, à poncer l'ensemble des murs de la maison (même le plafond) et à couvrir les fenêtres avec du papier plastique. Tout ça pour préparer le terrain du peintre qui se la coulait douce en attendant (non j'deconne, c'était bonne ambiance). Le dimanche qui suivait était "off" comme ils disent, nous en avons donc profité pour aller faire un petit coucou à Coco et Gerard.

Maison de Jimma perchée sur les hauteurs
Vue depuis notre lieu de travail, dur...
Cuisine
On se concentre un peu là !
Pause déjeuner

Ils se sont trouvés un petit coin super où jeter l'ancre dans le fin fond du "Queen Charlotte" et nous ont proposés de venir nous joindre à eux pour une soirée ou deux. Génial, nous fonçons sans nous poser de questions. Leur bonne copine Valou, une voyageuse qui n'a rien d'autre que son sac à dos en guise de patrimoine matériel et qui fait le tour du monde depuis des années en bossant pour des associations protectrices des animaux, les a rejoint après un petit séjour en Australie (juste avant les inondations à Brisbanne). Nous arrivons donc sur leur embarcation et faisons la connaissance de la fameuse Valou dont ils nous ont tant parlés. En effet, un vrai personnage, qui elle aussi s'est complètement détachée de la société de consommation que l'on connait afin de s'ouvrir au vrai monde, celui du partage. Nous étions aussi très heureux de retrouver nos deux navigateurs et Coco, de peur que nous n'ayons pas mangés, nous a cuisiné de superbes crêpes dans sa toute petite cuisine de un mètre carré. Quant à Gérard, en tant qu'électricien responsable, il aura pris le temps de "checker" notre installation "dual batterie" de peur qu'elle ne nous saute à la figure, c'était gentil. Nous aurons passé une soirée super à partager des anecdotes de voyages mais surtout à écouter et à apprendre. Le lendemain, nous fûmes à nouveau conviés et ils nous aurons fait découvrir un film plutôt amusant, "Tarzoon la honte de la jungle". A voir. Nous les laisserons après ces deux jours formidables en leur compagnie pour retourner au travail (ça faisait longtemps qu'on avait pas dis ça) mais on s'est promis de se retrouver bientôt (et on ne loupera ça pour rien au monde). Bye Bye "Hiva Oa". De retour à Karaka point, nous terminons nos quelques jours de dur labeur et remercions Jimma et Olie pour cette semaine (bien payée) passée avec eux.

Petite photo de Gérard à l'arrachée
Valou
Coco dans sa petite cuisine en mode Crêpes

De là, nous allons nous échouer à la Marina de Picton où nous ferons une rencontre des plus intéressante…